Kid Manoir

Dans ce reboot de Kid Manoir, les costumes sont d’une beauté incroyable […] C’est Marie-Caroline Behue, dont on connait le talent imaginatif et sa capacité à rendre ses croquis encore plus beaux portés qui s’est plié à la tâche. Ne manquez pas les détails tels cette tiare toile d’araignée qui pourrait faire rêver n’importe qu’elle actrice glamour sur un tapis rouge!

Le Monde du ciné

Dans Kid Manoir passé et présent se superpose pour nous plonger dans un univers magique. Pour les costumes « historiques », j’ai choisi le XIXème siècle comme source d’inspiration. À cette époque, le théâtre était en plein bouleversement avec l’apparition de la « féerie » : un genre dramatique qui exploite le surnaturel au théâtre et fait éclater les codes d’écriture classique en jouant sur le spectaculaire.

Une Robe à tournure en satin duchesse vert olive habille une Elizabeth Trouillet tout en pointes acérées, tandis que la coupe du costume de Charles le situerait à la fin du XIXème siècle. Le pantalon rayé taille haute, la veste à double boutonnage et le manteau long sont classiques de cette époque là. Cependant une touche de magie à la Harry Potter s’insinue dans les coutures. Le manteau prend la forme d’une cape, de large revers de manche en brocard viennent enchanter la veste et un petit chapeau à la Dumbledore habille le tout.

Le terme « déguisement », qui vient spontanément à l’esprit quand on parle d’un spectacle avec des sorciers, véhicule une vision très forte dans l’imaginaire collectif : nez crochu, chapeau pointu et ces fameux lambeaux crantés en guise d’ourlet. C’est en me basant sur ce cliché que j’ai imaginé une version revisitée du costume de sorcière.

J’ai ajouté une pointe d’historique en créant des rayures, ce motif étant considéré comme diabolique depuis le Moyen-Age. La société moderne a d’ailleurs longtemps continué à faire de la rayure l’attribut vestimentaire de ceux qu’elle situait au ban de la société : esclaves, domestiques, matelots, bagnards et évidement sorcières !

Être costumier ça signifie aussi s’attaquer à la mode contemporaine. Si certains sont très efficaces en matière de shopping, ce n’est vraiment pas mon cas et ça finit généralement dans un magasin de tissu.
Car même en partant d’un croquis très simple, qui laisse une grande marge de manœuvre au prêt-à-porter, on réalise finalement que rien ne s’adapte vraiment à la scène. Un costume de scène doit prendre la lumière, amplifier les mouvements et surtout définir l’identité du personnage.

Gwendy est une fashion victime sur-mesure et tout en détails, avec des accessoires qui lui donnent une silhouette bien à elle tout en nous évoquant Barbie ou Emily in Paris.

Être costumier ça signifie aussi s’attaquer à la mode contemporaine. Si certains sont très efficaces en matière de shopping, ce n’est vraiment pas mon cas et ça finit généralement dans un magasin de tissu.
Car même en partant d’un croquis très simple, qui laisse une grande marge de manœuvre au prêt-à-porter, on réalise finalement que rien ne s’adapte vraiment à la scène. Un costume de scène doit prendre la lumière, amplifier les mouvements et surtout définir l’identité du personnage.

Gwendy est une fashion victime sur-mesure et tout en détails, avec des accessoires qui lui donnent une silhouette bien à elle tout en nous évoquant Barbie ou Emily in Paris.

Qui dit magie dit Fantasy! Ce style littéraire c’est largement popularisé dans le domaine du costume, particulièrement depuis la mise à l’écran de la trilogie de Tolkien.
La tenue que j’ai réalisée pour Gisèle, en version spectre, correspond au style heroic-fantasy. Aussi appelé médiéval-fantasy, ce style revisite la mode médiévale. On garde une coupe à peu près semblable mais plus moulante et avec des matières plus fluide et un jeu de transparence qui n’existant pas au Moyen-Âge.