IIIème République
Lady Jane Greystocke
Cette robe s’inspire de la mode féminine de 1870. A cette époque la mode était en pleine transition. La forme circulaire des crinolines du Second Empire a évolué avec les « crinolettes » et les « demi-crinolines », qui projetaient le volume vers l’arrière de la robe. Ce mouvement va encore s’accentuer, jusqu’à prendre la forme d’une robe à tournure.
En 1870, un jupon fortement garni, préserve encore l’effet volumineux de la crinoline mais la structure en baleines se limite maintenant au « faux-cul ». Le métrage de tissu est toujours aussi conséquent et des superpositions de matières viennent se draper sur les hanches, révélant le motif des couches inférieures. La garniture est aussi opulente qu’au XVIIIème siècle : volants, plis, dentelles et boutons agrémentent la robe, tandis qu’un nœud volumineux, placé dans le bas du dos, souligne la cambrure.
La longueur de la jupe, très courte pour une robe du XIXème siècle, s’accorde avec le style « sportif », souligné par des bottines en cuir agrémentées de guêtres à boutons.
Audacieuse, excentrique, voir frivole, la tenue de loisir se caractérise également par sa luminosité. Le jaune et le blanc, ainsi que les motifs rayés, sont caractéristiques d’une mode balnéaire qui s’accorde avec un petit chapeau de paille, typiquement estival.