Antiquité

Egypte

Pour une costumière l’Histoire et le temps sont des données omniprésentes. Comme les peintres, nous apprenons en reproduisant les modèles anciens. Puis, une fois les techniques assimilées, nous prenons des libertés et nous inspirons d’autres domaines, la littérature par exemple. Cette robe a été réalisée pour les présélections du World of Wearable Art, concours international de costume qui se tient en Nouvelle-Zélande.

Réalisée avec un mélange de lin et de coton teinté d’or, elle s’inspire de l’Egypte Antique. Le bas de la jupe évoque les pétales des lotus sacrés se déployant sur l’eau, tandis que le haut en fourreau est composé de bandelettes croisées qui s’inspire du processus de momification. Egypte antique et mythologie vont de pair, ce qui laisse beaucoup de place à l’imagination et nous fait basculer très facilement vers la science-fiction. Revisiter le passé en mode futuriste cela donne à ce modèle un petit air de Stargate qui s’accorde parfaitement avec la pyramide du Louvre de Leoh Ming Pei.

Ces deux robes s’inspirent des déesses Nekhbet et Ouadjet, protectrices respectives de la haute et de la basse Egypte. La première tenue porte le nom de la couronne de la basse Egypte : Decheret. La seconde robe, représente Ouadjet, la déesse protectrice de la basse Egypte dont l’animal totem est le cobra.

Grèce

Méduse

“Célèbre par sa beauté, Méduse n’avait rien de si admirable que ses cheveux. Le souverain des mers la déshonora, dit-on, dans le temple d’Athéna. Pour ne pas laisser impuni un tel attentat, la déesse changea les cheveux de la Gorgone en serpents, ses ongles en bronze et ses dents en défenses de sanglier. Victime de sa beauté Méduse fut frappée d’une ultime malédiction : désormais quiconque croisera son regard sera changé en pierre. Devenue un monstre la Méduse fut pourchassée, jusqu’au jour fatidique ou Persée utilisa son bouclier comme miroir, afin décapiter la Gorgone sans croiser son regard.”

Sources : Les Métamorphoses d’Ovide, Bibliothèque d’Apollodore Livre II, La Théogonie d’Hesiode

Chapitre I : L’inspiration

On en parle souvent et on se rend compte que chacun la définie à sa façon. Souffle divin, impulsion, intuition ou influence, à chacun sa définition.

Dans le costume et dans le stylisme en général, le dessin sert à poser ses idées et partager ses inspirations. Les commanditaires, avec qui nous travaillons, ont ainsi une vision sur laquelle débattre avant de valider la création.

Dans le cas d’une création personnelle, je réalise très rarement un croquis avant de créer. L’inspiration reste en suspens, c’est une idée en perpétuelle évolution qui accompagne chaque moment de la création. Cela laisse davantage de liberté et les matériaux peuvent ainsi, guider la main sans restriction.

Une fois la création terminée, l’inspiration n’en avait pas finie avec moi et le dessin est venu comme la touche finale de ce projet. C’est un portrait moins réaliste que la photographie et pourtant plus fidèle à la réalité d’une créature mythique.

C’est donc par la fin que commence l’histoire de cette création…

Personnification de la force morale, l’allégorie de la Justice est également une figure de la mythologie grecque : Thémis. La déesse grecque se présente comme une statue de marbre et de cuivre. Pour un aspect vieillit, le métal coule en vert-de-gris sur le corps de la statue tandis qu’une robe faite de tissu marbré structure le modèle.
La Justice apparait sous les traits d’une femme aux yeux bandés, symbolisant l’impartialité. Dans sa main gauche, elle tient une balance symbole de l’équité et dans la main droite l’épée de Némésis (allégorie de la Vengeance) et symbolise l’aspect répressif de la justice.

Bacchus

Michelangelo Merisi, dit Le Caravage, et une figure majeure de la peinture italienne du XVIIème siècle. Son traitement novateur de la lumière et le réalisme de ses toiles, font de lui le plus grand peintre naturaliste de son temps.

Pour cette série de photographies sur Bacchus, j’ai respecté les principes de compositions du maître, qui allient mouvement, ombre et lumière.

Sur un fond sombre, la scène principale est éclairée comme une scène de théâtre avec un projecteur, ce qui accentue considérablement les contrastes ombre-lumière.

Au premier plan, une nature morte plante le décor et fond la photographie dans un style pictural assumé. Au second plan, la lumière dessine des ombres tranchés, qui mettent en valeur les lignes du corps et la texture de la peau, donnant ainsi un traitement naturaliste à l’ensemble.

Gladiateur

De l’antiquité à nos jours le héro représente un idéal guerrier. Que ce soit dans l’Iliade ou les Avengers, le héros se distingue par ses exploits et son courage hors du commun. La cape rouge, ou « paludamentum » en latin, qui distinguait autrefois l’empereur et les généraux romains, est aujourd’hui devenue l’emblème de Superman tandis que le Capitaine America s’est accaparé le bouclier d’Achille .La toile de fond de ce montage photographique est le tableau “Destruction” du peintre américain Thomas Col. Ce tableau vient compléter la série “The Course of Empire”, qui présente l’évolution de l’Empire Romain à travers 5 oeuvres.




Rétiaire : le gladiateur revisité façon haute couture

Salomé

D’après “l’Apparition” de Gustave Moreau


Rome